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L'ISO, International Organization for Standardization, est un label international adopté dans plus 80 pays, et notamment par tous les pays industrialisés. Dans le système ISO, les normes sont élaborées par des délégations nationales d'experts venant du monde économique, des gouvernements et d'autres organisations concernées. Les experts sont choisis par les instituts nationaux de normalisation qui participent au comité technique pertinent et sont priés de présenter une position consensuelle fondée sur les points de vue des protagonistes dans leur pays. |
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Les années 90 : l’assurance qualité« Ecrire ce que l’on fait, faire ce que l’on écrit »Avec l’internationalisation des échanges des années 90, les entreprises ont dû prouver leur capacité à respecter des exigences touchant au produit, en vue de satisfaire leur(s) client(s).
On résumait la Qualité par la maxime : « écrire ce que l’on fait et faire ce que l’on écrit », on était bien loin de considérer la qualité comme un outil d’amélioration du management (organisation). Pour caricaturer et en poussant les choses à l'extrême, avec la version 1994 il aurait fallu rédiger un mode opératoire pour l'électricien devant changer un fusible. Avec la version 2008 on définira, par exemple, qu'il faut, pour tenir ce poste, un diplôme professionnel d'électricité ou 5 ans d'expérience dans un poste d'électricien. Toute personne satisfaisant à cette exigence a donc la compétence nécessaire pour changer le fusible, il est donc inutile d'écrire un mode opératoire. Rédiger un rappel sécurité suffit alors. Il faut néanmoins démontrer que cet électricien possède la compétence et sait la garder dans le temps. C'est là qu'intervient la notion de réévaluation des compétences et du contrôle des acquis.
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Deming : Le grand théoricien du management de la qualité William Edwards Deming (1900-1993) était un statisticien professeur, auteur, conférencier et consultant américain. On lui doit la rue qui résume en quatre lettres PDCA (Plan = planifier /Do = réaliser /Check= vérifier /Act = agir) l’amélioration continue. QUALITE = Résultat du travail fourni / Coût global Dans une entreprise, le management consiste à maîtriser les processus, à coordonner les opérations et à préparer l'avenir. Deming disait que le management ne concerne pas seulement les entreprises de production et de service, mais aussi l'administration publique et l'enseignement. Il a notamment énoncé les 7 maladies mortelles des entreprises et les 14 points (recommandations) à appliquer (à télécharger ici). |
Le contrôle qualité (action permettant d’être sûr d’atteindre des exigences de qualité de produit et de le démontrer) impliquait la rédaction de procédures (manière d'exécuter les tâches), dans un ensemble de documents à respecter scrupuleusement (gestion documentaire ou pyramide documentaire). La procédure est en fait une formalisation du processus. Un processus un ensemble d’activités corrélées ou interactives qui transforme des éléments d’entrés en éléments de sortie destiné à atteindre un résultat ayant une valeur ajoutée pour le client ...
Les démarches Qualité ont été particulièrement développées dans les rapports de sous-traitance industrielle (audit fournisseurs pour s’assurer du respect des exigences clients). Le recours à ces techniques a également été introduit par des directives européennes, notamment pour les dispositifs médicaux (traçabilité).
Les procédures étaient tellement parfaites sur le papier qu’elles ne représentaient guère l’activité de l’entreprise. Les procédures restaient inchangées, ignorées, ce qui est le symptôme d’un système de management de la qualité moribond.
Les dérives de cette rationalisation des contrôles dans les services administratifs (publics ou privés) ont conduit des dirigeants à créer la fonction de « contrôleur de gestion », dont le but est de vérifier le temps passé par un opérateur sur un projet dans le but de contrôler la rentabilité des individus. Ces contrôleurs de gestion ont largement contribué à installer un sentiment de « flicage » auprès des salariés (cas de France Télécom), sans créer de dynamique d’adhésion des salariés aux valeurs de l’entreprise via l’intégration de processus interconnectés.
L’amélioration continue du système de management par la qualité |
Ces démarches qualité ont tout de même eu le mérite de préparer le terrain pour les années 2000 en transformant la structure pyramidale de l’entreprise (où la principale personne à contenter était le patron) à une structure transversale (où la personne à satisfaire est le client). Les normes des années 90 « avaient pour originalité de ne pas porter sur un produit, mais sur la manière dont l’entreprise s’organisait pour le fabriquer. Le chef d’entreprise qui voulait mettre en œuvre ces normes était donc amené à s’interroger sur l’organisation de son entreprise et ceci de A à Z. Il devait également écrire ce qu’il faisait et respecter ce qu’il écrivait. Ainsi, les normes de la série ISO 9000 ont eu de façon indéniable un effet structurant sur les entreprises et autres organisations concernées » (Jean-Baptiste Ridoret et Stéphanie Besnier-Gaudemet www.enpc.fr) Si ces normes ont été une gêne pour des petites entreprises dans les années 90, les grands groupes ont compris rapidement tous les bénéfices qu’elles pouvaient tirer de l’amélioration continue un tant soit peu formalisée. Sur le plan stratégique, l’ISO 9001 a facilité le déploiement de leur politique et des objectifs au sein de chaque processus (achats, conception, marketing, traitement des commandes, etc.). L’entreprise ne doit plus faire uniquement attention à ses clients, mais aussi aux parties prenantes (organismes ou individus ayant un intérêt dans le succès de l’entreprise : salariés, actionnaires, banquier, association de riverains) que ce soit sur le plan de la Qualité, de la Sécurité et de l’Environnement. L’entreprise est devenue globale. Passer d’un management vertical à un management transversal orienté client |
Se procurer la norme :
Organismes de certification :
Se faire certifier : |
Exemple de cartographie des processus |
L’organisme fournisseur, en tant que maître de l’art, a un devoir de conseil auprès de son client. Il doit donc l'aider à identifier son besoin réel et s'assurer que ce besoin a été satisfait en mesurant le niveau de satisfaction de son client. Cela conduit à redéfinir sa position vis-à-vis du client :
- Quelle clientèle vise-t-on ?
- Quel est le besoin réel du client ?
- Quelle image souhaitons-nous donner de notre entreprise ?
Au final cela a eu des répercussions sur la définition de la stratégie de l’entreprise. Cela a surtout permis à des sociétés de services d’éviter de « balader » leur client d’un département technique, au service facturation, etc.… Le client est écouté (voir schéma).
Les grandes évolutions de la version 2008 sont de 3 ordres :
- Démontrer l'aptitude à fournir régulièrement un produit conforme aux exigences du client et aux exigences réglementaires applicables.
- Chercher à accroître la satisfaction des clients par l'application efficace du système, et en particulier, mettre en œuvre un processus d'amélioration continue (selon le principe PDCA ou roue de Deming).
- Définir le niveau de qualification (ou de compétence) nécessaire pour tenir un poste, et on s'assure que les personnes tenant ce poste ont la qualification voulue. Si nécessaire, on met en œuvre des formations. Cette approche permet de simplifier considérablement le système documentaire.
Les versions précédentes prenaient peu en compte la satisfaction réelle de l'utilisateur final. Pour résumer, la fourniture devait avoir été spécifiée avec le client et la production devait correspondre à la spécification prévue. Même si la norme parlait de satisfaction des besoins « exprimés et implicites » des clients, on ne se préoccupait pas de savoir si ce qui avait été demandé par le client correspondait bien à son besoin réel.
La version 2008 remet le client au sommet de la pyramide. Le fournisseur, du fait de la connaissance qu'il a de son métier et de son produit, a un devoir de conseil auprès de son client. Il doit donc l'aider à identifier son besoin réel et s'assurer que ce besoin a été satisfait en mesurant le niveau de satisfaction de son client.
Pour conclure, nous souhaitons apporter quelques conseils utiles sous forme de tableaux synthétiques.
Copyright - RCI- Florian DELABRACHERIE -2011-