Le problème de la civelle
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- Écrit par Pertinax
LA CIVELLE (le bébé anguille) : Une source de protéines en danger
En France, la pêche à la civelle ou pibale se pratique depuis toujours. Jusqu’en 1967 elle se faisait à pied. C’est à dire un pêcheur avec ses bottes, son ciré jaune lui arrivant à la taille et une lampe de mineur au front. En 1967 le gouvernement français eut la funeste idée d’autoriser la pêche en bateau avec le funeste résultat suivant : pêche intensive et désordonnée (3 à 4000 tonnes par saison de novembre à avril) une mortalité très importante au débarquement (jusqu'a 50% de la pêche en fleuve Loire !!!) la disparition totale des alevins de poissons et des crustacés (cette saison 2008, il s'est pêché seulement une centaine de tonnes de civelles).
Désormais on peut donc dire qu'on va vers une disparition totale de la civelle et par conséquence de l'anguille.Où vont les civelles ? Quelques tonnes aux Pays Bas et au Danemark pour la production d'anguilles, le solde soit 90% en Chine où les civelles sont élevées pour faire des anguilles exportées vers le Japon (vivantes ou préparées à la japonaise en surgelé).
Que propose la commission européenne à Bruxelles pour lutter contre cette disparition plus que probable :
- consacrer 35% de la pêche à l'alevinage, c’est à dire que chaque pêcheur (en bateau !) sera tenu d'amputer sa pêche de 35%.
Mais comment ? Qui paiera ? A qui seront remis ces 35% d’alevins ? Comment seront-ils utilisés ? Mystère total. Chaque civelle vivante est maintenant un trésor car la reproduction artificielle est impossible, du moins à l'échelon commercial. Il conviendrait donc, pour sauver l'espèce :
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D’interdire la pêche des civelles en bateau et de réintroduire la pêche à pied
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D’interdire la pêche des anguilles adultes en automne, quand elles retournent pondre dans la mer des Sargasses.
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De limiter la durée de la pêche à 1 ou 2 mois par saison (par ex. du 15 février au 15 avril) au lieu de 5 mois, actuellement (15 nov. 15 avril).
Toutes autres mesures ne sont que billevesée. Il est à craindre que ces susmentionnées mesures (mesures de simple bon sens) n’aient aucune chance de voir le jour, donc la civelle, et par conséquence l'anguille, sont toutes les deux vouées à la disparition.