Pascal LAMY Directeur général de l'O.M.C / W.T.O
- Détails
- Écrit par Flavie Aunis
-
Capitaine de frégate de réserve. -
Inspecteur des finances.
-
Directeur de cabinet du premier ministre français.
-
Directeur de cabinet du président de la commission Européenne
-
Directeur général du crédit lyonnais (à la belle époque). -
Commissaire européen, chargé du commerce international
-
Professeur à l'institut d'études politiques de Paris.
-
Directeur général de l'Organisation Mondiale du Commerce.
Ce jour là c'est le Forum public de l'O.M.C . Voilà Pascal LAMY l'homme qui vous accueille avec un sourire bienveillant mais légèrement narquois. Ses yeux bleus pétillant de malice s'accommodent avec un costume bleu et un teint halé.
Le siège de cette institution internationale récente se trouve rue de Lausanne à GENEVE. A l'entrée du bâtiment, deux statues de pierre encadrent l'escalier, elles représentent deux femmes serrant leur enfant. Elles symbolisent tout l'espoir qui est mis dans cette maison.
C'est intéressant de voir fonctionner (en anglais seulement.!) un pur produit de la haute administration française.
Dans cette planète commerciale, il faut reconnaître que monsieur
LAMY a beaucoup de charme, une grande décontraction et manifestement l'habitude d'un auditoire international.
Il dresse un tableau sans complaisance de la situation après la conférence de Hong-Kong. L'homme aurait plu à Jean MONNET qui disait : «je ne suis ni optimisme, ni pessimiste, mais déterminé».
Deux axes semblent le préoccuper parmi les autres :
-
Négociations sur les règles de l'O.M.C
-
Aide au commerce des pays en voie de développement
Dans ce Forum un peu trop confidentiel, Pascal LAMY avait choisi autour de lui «personnalités» non-conformistes qui ont donné un ton très particulier aux discussions. Ce choix montre chez lui un désir profond d'accommoder les différences.
Trois bons amis de pascal LAMY
 |
H.E PAKALITHA MOSISILI
Premier Ministre du LESOTHO (royaume où règne le roi LETSIE II) Le Lesotho est un petit pays de 2,2 Mls d'habitants. Son 1 er Ministre est membre du parti majoritaire (PGD). M PAKALITA MOSISILI cite David RICARDO et son principe du «comparative advantage». Il croit que le développement du commerce est un facteur de paix. Il s'implique beaucoup dans l'Union africaine et l'E.C.A (U.N.Economic Commission for Africa). Cet homme courtois et modeste est sûrement un allié précieux de P.LAMY. |
 |
Anthony BURGAMS
Président D'UNILEVER Il se présente comme le 8 ème mari d'Élisabeth TAYLOR. C'est un franc partisan de la libéralisation coordonnée, régulée, pour donner la maximum de chances de développement aux pays les plus pauvres. Le PDG d' UNILEVER se considère comme très engagé dans cette cause. L'O.M.C est un outil indispensable. C'est une bonne nouvelle... |
 |
Ted TURNER
Président de TIME WARNER INC Président d'U.N FONDATION Il a acheté une radio avec 70.000 $US de pertes et une tour de 75 mètres de haut. Il a démoli la tour et acheté un satellite : C'est devenu CNN. Pour lui le cycle de DOHA est un round parmi d'autres. Il faut se battre comme des boxeurs, même en sang, jusqu'au dernier round. Il croit à l'O.M.C Et à Pascal LAMY. |
Le cycle de DOHA a été une épreuve pour ce coureur de fond qu'est P.LAMY. Voici ce qu'il déclarait en 2005
«L'ouverture des marchés et la réduction des obstacles au commerce ont été, restent et resteront essentielles, j'en suis convaincu, pour promouvoir la croissance et le développement, élever les niveaux de vie et lutter contre la pauvreté. L'Organisation mondiale du commerce est l'enceinte la plus efficace et la plus légitime pour ouvrir les marchés et réglementer les échanges au niveau mondial. La plus efficace, parce qu'elle est au service de tous les participants et parce qu'elle dispose d'un mécanisme moderne pour résoudre les différends commerciaux. La plus légitime, parce qu'elle incarne le plus équitable de tous les systèmes, toutes les décisions étant prises par tous les Membres, grands ou petits, forts ou faibles. Mais si l'ouverture des marchés procure des avantages à un grand nombre, elle engendre aussi des coûts d'ajustement que nous ne pouvons ignorer.»
Mais le 17 octobre 2006, P.LAMY a procédé à une analyse critique des négociations bilatérales du «Cycle de DOHA». Il a regretté la résurgence des initiatives bilatérales.
Deux décisions américaines l'inquiètent :
- la reconduction du «farm bill» (loi de réforme agricole - votée en 2002).
- l'extension du mandat de négociation donné par le congrès américain à la «Trade Promotion Authority»
*******
Pascal LAMY devrait quelque fois être un peu moins adepte du secret des salles de négociations et ouvrir plus grandes les portes de l'O.M.C. C'est d'ailleurs ce qu'il a essayé de faire le 26 octobre 2006 au forum public de Genève.
